Syndicalisme et Négociation Collective : le RESYNAM-TOGO outille les travailleurs migrants et domestiques sur leurs droits
- resynam-togo
- 27 nov.
- 2 min de lecture

Conformément à son plan d'action 2025, le Réseau Syndical National pour la Migration (RESYNAM-Togo) a organisé, ce jeudi 27 novembre 2025 au siège de la CSTT à Lomé, un atelier de formation à l’intention des travailleurs migrants et des travailleurs domestiques. Avec pour thème, « la Syndicalisation et techniques de négociation collective » cette session est la deuxième de la série des formations de cette année et entre dans le cadre d’une stratégie de renforcement de capacités continue des groupes cibles du réseau.
En ouvrant les travaux, le Porte-parole de la Coordination des Centrales Syndicales du Togo, le camarade Amakoue Atchindé a rappelé que, bien que les travailleurs migrants « jouent un rôle essentiel dans les économies nationales », ils figurent malheureusement parmi les catégories professionnelles « les plus vulnérables ».

Cette précarité est attribuée à leurs conditions de travail précaires, à la faible reconnaissance de leurs droits et à une « exposition à des abus de toutes sortes », une situation qui touche également les travailleurs domestiques. C'est pourquoi, a-t-il insisté, « il est important de renforcer leurs capacités afin de leur permettre de mieux comprendre leurs droits, de s'organiser pour les défendre et de négocier de meilleures conditions de travail ».
Un double constat est à l’origine du choix de ce thème pour cette formation d’après Emmanuel Komlan Agbenou, point focal national de Resynam-Togo. Il s’agit d'une part, du fait que « les travailleurs migrants s’intéressent peu aux activités syndicales par peur d’être licenciés par leurs employeurs » et d’autre part « du fait de leurs faibles capacités de négociation et de dialogue avec leur employeur ».
Des inquiétudes que le formateur du jour le camarade Kaman Hessikoman, membre du Resynam-Togo va lever à travers ses modules. Ce dernier a rappelé que « la législation nationale en matière du travail ainsi que les conventions internationales auxquelles le pays a adhéré donnent le droit aux travailleurs migrants de créer ou d’adhérer au syndicat de leur choix et même de pouvoir diriger une organisation syndicale ».

L'atelier a donc été conçu, comme l'a précisé le Point focal, pour donner aux participants « les outils nécessaires leur permettant de connaître les normes sur la liberté syndicale et le droit d’organisation et de négociation collective », renforçant de ce fait l'ambition du RESYNAM-Togo qui est de transformer la vulnérabilité en force par la connaissance et l'organisation, en vue d’un dialogue social plus équilibré et d’un accès au travail décent pour tous.



Commentaires