Migrants et travailleur-e-s domestiques : sensibilisation des uns et distinctions des autres pour valoriser le secteur
- resynam-togo
- il y a 4 heures
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Le 18 décembre 2025, le siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT) a servi de cadre à une célébration double. L’agence Welcome a officiellement récompensé Mlle Akossiwa Akouete, élue meilleure travailleuse domestique, et Mme Marie Nambang, distinguée comme meilleur ménage de l'année. Pour le jury, ces prix valorisent des parcours fondés sur la stabilité et le respect mutuel. « L’employé doit durer auprès de l’employeur, être apprécié et épargner pour entreprendre un projet de vie », a rappelé l'agence. En honorant ces binômes, l’Agence souhaite démontrer qu’un environnement de travail sain est possible dans les foyers, à condition que l'employeur traite le travailleur avec dignité, tout en garantissant des perspectives d'avenir concrètes.

Plaider pour la ratification de la Convention 189
Au-delà des trophées, cette rencontre a porté une revendication politique claire. Sylvestre Massama-Esso Assiah, Directeur de l'agence Welcome, a profité de cette tribune pour lancer un appel aux autorités togolaises : « C’est une occasion pour nous de plaider auprès du gouvernement pour la ratification de la Convention 189 et pour qu’il y ait une loi spécifique pour régir le travail domestique ». Le secteur, souvent jugé complexe et informel, souffre d'un vide juridique qui expose les travailleurs à la précarité. Pour les syndicats présents, l'urgence est à la création d'une institution publique capable de « mieux protéger les travailleurs domestiques sur leurs lieux de travail et de professionnaliser ce métier » afin qu'ils ne soient plus les oubliés du Code du travail.

Lutter contre les mirages de la migration irrégulière
Enfin, un volet sensibilisation a marqué cette Journée internationale des migrants, sous l'impulsion du Réseau national pour la migration au Togo (RESYNAM-Togo). L'atelier intitulé « Honorer les travailleurs migrants et domestiques et bâtir un avenir commun » a mis en lumière les risques liés aux départs clandestins. Emmanuel Agbenou, porte-parole du réseau, a dénoncé les failles actuelles : « La protection sociale fait cruellement défaut. C’est difficilement qu’ils perçoivent leurs salaires, parfois avec des retards ». Pour les organisateurs, l’enjeu est d'attirer l’attention sur ces conditions de vie pour les améliorer ici même, car la valorisation du travail local reste le premier rempart contre les dangers de la migration irrégulière et l'exploitation à l'étranger.




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